Les données de géolocalisation collectées par vos mobiles sont-elles des espions?

Femme qui tient un smartphone en marchant!
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Comme annoncé dans son plan stratégique 2022-2024, la CNIL souhaite rendre visibles les flux de données des applications mobiles. Parmi les actions qui seront menées pour illustrer les enjeux liés à nos usages, la CNIL va réaliser une étude sur la base d’un jeu de données de géolocalisation obtenu auprès d’un data broker (courtier de données).

Quel est l’objectif de cette étude?

Dans le cadre de sa veille technologique, la CNIL a observé qu’il était aisé de se procurer des données de géolocalisation de personnes.

Elle a ainsi identifié une plateforme mettant en relation vendeurs et acheteurs de données et permettant d'obtenir des échantillons gratuits auprès de data brokers (courtiers de données). Elle a alors demandé, dans les mêmes conditions que n’importe quel potentiel client, à avoir communication d’un échantillon de données correspondant à la France. Les données transmises sont présentées comme anonymisées par le revendeur de données.

Après une rapide analyse, la CNIL considère qu’au moins une partie de ces données est authentique. Elle vérifiera si, sur la base de ce jeu de données, elle est en capacité de réidentifier les personnes et, dans l’affirmative, elle informera individuellement celles-ci.

Le principal objectif est, ainsi, de sensibiliser le public et les professionnels sur les enjeux liés à la collecte de données de géolocalisation par les applications mobiles.

Combien de temps durera cette étude?

Ce projet durera 15 mois à l’issue desquels les données seront supprimées. Comme pour l’étude CabAnon menée en 2017, ce projet donnera lieu à plusieurs publications sur le site du LINC.

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Mis en ligne : Lundi 6 Février 2023